La récente passe d’arme entre le patron des patrons et le responsable de la plus grande centrale syndicale préfigure ce qui risque de se produire dans nos entreprises une fois la crise passée.
Demander à tous et à chacun un effort supplémentaire pour permettre de redresser la situation économique ne parait ni illégitime ni indécent, à condition qu’il ne s’opère au mépris des droits fondamentaux des salariés.
Mais cette demande va réveiller les rancœurs et les frustrations provoquées par une gestion maladroite ou simplement disparate de la crise. Entre ceux qui ont été sollicités davantage et ceux qui ont été soumis de gré ou de force au chômage partiel, des tensions sociales peuvent apparaître, que les managers devront maîtriser.
Il faudra entendre tout à fois ceux qui ont déjà fait des efforts dans des conditions de travail parfois dangereuses et ceux ont subi une baisse de rémunération et un désœuvrement mal vécu. Il faudra faire preuve de diplomatie et de psychologie, mais également et surtout de pédagogie.
Mais une fois la crise déclarée, quelle réponse peut apporter la justice ? Engluée par un manque de moyens, paralysée depuis 5 mois par les grèves puis par la crise sanitaire, il ne faut attendre d’elle aucune réponse rapide et adaptée. Mais en tout état de cause, elle ne résoudra pas la question à l’origine du conflit, celle de la crise de confiance et du sentiment d’injustice sociale.
Le recours au management sera alors une priorité pour sauver l’entreprise, ce qui supposera d’investir au moins autant dans la promotion commerciale et la modernisation des outils que dans la restauration de la confiance de nos salariés.
A ce titre, la médiation en entreprise se révèlera un processus parfaitement adapté, non seulement pour désamorcer des conflits (par l’écoute mutuelle des besoins de chacun), mais aussi pour mettre en œuvre des solutions innovantes recueillant l’adhésion du plus grand nombre.
Mais il ne faudra pas attendre que la crise se déclare pour engager le dialogue ; le manque d’anticipation et de prévention est bien souvent une cause majeure des crises à venir.
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Frédéric CANTON
EMO AVOCATS MEDIATION
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